Le statut du personnel académique : quelques informations de base

Soumis par admin le sam 01/09/2018 - 16:55

Article paru dans le Droit de Savoir n°174

Voir le tableau : Caractéristiques majeures du statut pécuniaire et administratif du personnel académique

La base légale du statut administratif du personnel académique est la loi du 28 avril 1953 sur l’organisation de l’enseignement universitaire par l’Etat. 

A l’UCL, le statut administratif du personnel académique se réfère aux dispositions de cette loi, conformément à la règle du statut équivalent. Comme indiqué dans l’édito de ce numéro, le statut du personnel des universités subventionnées doit être aligné sur le statut du personnel des universités de la Communauté française.

Pour rappel

La nomination peut être soit définitive, soit temporaire, comme c’est le cas dans les autres niveaux d’enseignement.

Les membres du personnel académique nommés définitivement bénéficient du régime de sécurité sociale du secteur public, ce qui, par exemple, ouvre le droit, en fin de carrière, à une pension à charge du Trésor public.

Toutefois, on aura lu dans le Droit de savoir n°173 (voir la lettre adressée au Ministre Bacquelaine) que les avantages de la pension du secteur public sont largement mis en cause actuellement par le gouvernement fédéral. Nous y reviendrons.

La notion de fonction complète implique une participation active à l'enseignement, à la recherche et au service à la communauté ; celle de fonction incomplète implique une charge limitée à des activités d'enseignement.

Les personnes en fonction complète peuvent être engagées à temps plein ou à temps partiel. Les personnes en fonction incomplète sont toutes à temps partiel.

Les invitations, à temps partiel également, qui auparavant étaient limitées à six ans peuvent être renouvelées, avec aussi des possibilités à la suite d’une évaluation après 6 années d’invitation, de passage du statut d'invité au statut de temporaire ou définitif (voir l'article 23 du Samca et l'article 12 du règlement de procédure de nominations, de confirmations et de promotions).

Les conditions d’ancienneté pour les promotions

Les conditions d'ancienneté de grade requises pour pouvoir solliciter une promotion sont :

  • huit années dans le grade de chargé de cours pour la promotion au grade de professeur ;
  • cinq années dans le grade de professeur pour la promotion au grade de professeur ordinaire (temps plein) ou extraordinaire (temps partiel).

Statut pécuniaire du personnel académique

Le document réalisé par le Service du personnel en 2017 et concerté avec la délégation syndicale du personnel, est subdivisé en trois grandes parties :

  • les règles qui s’appliquent au personnel académique définitif et temporaire, en fonction complète ou incomplète ;
  • les règles qui s’appliquent au personnel académique invité ;
  • les règles communes à ces deux catégories.

Les grands principes de la rémunération sont les suivants :

  • les personnels en fonction complète ont une rémunération au barème ou en pourcentage du barème pour les temps partiels ;  
  • les personnels en fonction incomplète ont une rémunération à l'heure ;     
  • quant aux invités, quel que soit leur grade, ils bénéficient tous d’une rémunération forfaitaire de chargé de cours payé à l’heure. Cette rémunération n’évolue donc pas à l’ancienneté.

Pour les personnes payées à l’heure (APH), 1 heure par semaine correspond à 30 heures de cours par an. Les APH peuvent se voir attribuer des fractions d’heure par ¼ d’heure de cours par semaine, soit donc 7,5 heures de cours par an.

Ce document « Dispositions pécuniaires du personnel académique » est consultable sur le site de l’UCL.

Statistiques du personnel académique au 1er juillet 2018

Les deux dernières colonnes du tableau reprennent le nombre de membres du personnel académique UCL, ventilé par fonctions et par temps de travail. Les données ont été communiquées par le Service du personnel.

Le nombre de membres du personnel académique UCL est donc de 623,48 équivalents temps plein (ETP), ce qui correspond à 1427 personnes physique (PP).

A ces chiffres, il faut encore ajouter :

  • le personnel académique des ex-Instituts supérieurs d’architecture et de Traduction- Interprétation, intégré à l’UCL : 31,48 EFT ; 47 PP ;
  • les mandataires FNRS avec charge partielle académique : 11,34 EFT ; 114 PP.

Au total, le personnel académique UCL, y compris ces deux derniers groupes, comprend au 1er juillet 2018 : 666,30 équivalents temps plein qui correspondent à 1628 personnes physiques.

Ces données n’incluent pas les académiques et chercheurs qui, sans être liés à l’Université par un contrat de travail ou un acte de nomination, y exercent néanmoins des activités de recherche et d'enseignement. Notamment, les médecins du cadre permanent des Cliniques universitaires (Cliniques St Luc et CHU UCL Namur) ayant un titre académique clinique.

Statistique sur la suite des engagements probatoires dans le personnel académique

Le Conseil d’entreprise de l’UCL a reçu en mars 2018 une information sur le suivi des engagements entre 2010 et 2014 des académiques en période probatoire de trois ans, avec prolongation possible de 1 ou de 2 ans.

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Le Droit de Savoir n°174 / juillet - août - septembre 2018

Soumis par admin le sam 01/09/2018 - 15:39
DDS174

Numéro spécial - carrières des personnels des universités :

Ce numéro est consacré entièrement au déroulement des carrières des différentes catégories du personnel académique, scientifique, administratif et technique de l’UCL, comme aussi des autres universités.

En effet, les dispositions légales qui concernent les personnels des universités de la Communauté française (ULg et UMons) doivent aussi s’appliquer aux personnels des universités subventionnées (UCL, ULB, UNamur, USL-B), et ce, en vertu de l’article 41 — essentiel — de la loi du 27 juillet 1971 sur le financement et le contrôle des institutions universitaires.  Cet article dispose en effet que « Par décision de leur Conseil d'administration, les institutions universitaires subventionnées par l'Etat [aujourd’hui, les Communautés] fixent pour leur personnel rémunéré à charge des allocations de fonctionnement un statut équivalent au statut fixé par les lois et règlements pour le personnel des institutions universitaires de l'Etat. »

Vous découvrirez dans ce numéro plusieurs tableaux.

Le premier tableau porte sur le statut du personnel académique et est accompagné de commentaires et de divers points d’attention.

Le deuxième document est la mise à jour du tableau sur le déroulement de la carrière du personnel administratif et technique (PAT) qui, dans le texte légal, est dénommé « tableau de hiérarchie ». Ces pages sont accompagnées d’un historique de la carrière du PAT des universités ainsi que d’une définition des termes les plus fréquents (avancement, promotion, concours d’accession, …). Ces dispositions s’appliquent également au personnel PAT sur ressources extérieures. En effet, l’article 13 de la convention collective de travail conclue à l’UCL le 30 septembre 1998 prévoit que « le PATO sur ressources extérieures, engagé aux mêmes conditions que les agents UCL, bénéficie de possibilités équivalentes de carrière (avancement et promotions) à celles prévues par le statut pour le personnel du cadre ».

Le troisième tableau reprend les différents parcours possibles des membres du personnel scientifique, en ce compris les chercheurs sur ressources extérieures et les mandataires FNRS.

Les deux premiers tableaux ont été réalisés par la délégation CNE du personnel de l’UCL. Le troisième document est une réalisation du Service RHUM en 2016 et qui a été concertée avec la délégation CNE du personnel.    

Enfin, une page est consacrée au personnel des ex-Instituts supérieurs d’Architecture et de Traduction-Interprétation, intégrés à l’université. La carrière des maîtres de langues est également évoquée.

L’amélioration au fil du temps de ces différentes carrières ne s’est pas faite par un coup de baguette magique ! Bon nombre de clarifications et de réformes sont intervenues à la suite de démarches des délégations syndicales du personnel. Et ces carrières peuvent — doivent !  — encore être affinées. C’est notamment l’objet des négociations avec le Ministre de l’enseignement supérieur et, en interne, avec chacune des autorités des universités pour ce qui les concerne. 

On voit donc combien il est important d’appuyer ce travail, par exemple en s’affiliant, comme suggéré en finale de ce numéro spécial que nous vous invitons à garder sous le coude !

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